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10 juillet 2012 2 10 /07 /juillet /2012 18:00

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Après le succès (en terme de buzz tout du moins) de « Borat » et « Brüno », voilà donc le retour du déluré Sasha Baron Cohen et, on l’oublie souvent, de son comparse à la réalisation Larry Charles. On reprend donc une formule qui a fait ses preuves : de la promo virale sur le web, du pseudo-scandale (cf la dernière cérémonie des « Oscars ») et un Sasha Baron Cohen qui joue son rôle hors du tournage pendant une longue campagne de promo déjantée. Ici donc ils appliquent une recette qu’ils ont eux-mêmes mis au point. A un détail près : exit le genre docu-menteur établi sur les précédents films. Peut-être du fait du sujet sensible, les auteurs ont décidé de nous livrer une fiction à part entière sur un pays totalement fictif (contrairement à « Borat » par exemple) mais qui n’est pas sans rappeler de nombreuses situations politiques tendues de certaines régions du globe…

 

Disons le tout de suite, ce n’est sûrement pas le meilleur film de Baron Cohen mais le film ravira à coup sûr les adeptes déjà acquis à la cause de l’acteur/auteur déjanté. Parce qu’il est l’un des rares (avec les Farrelly peut-être) à aller très (trop?) loin dans le scabreux tout en faisant rire et en surtout en livrant une réflexion pas si conne sur notre monde. Après le racisme, l’homosexualité, il s’attaque ici aux dictateurs et au terrorisme. Vaste programme. Mais à la manière de Chaplin (et de son film dont il partage le titre), le film dynamite l’image du despote en utilisant l’humour, et donc en le ridiculisant. Ce procédé « humanise » ainsi le Tyran en le faisant ainsi descendre de son statut de Monstre inaccessible. Le Dictateur ainsi déchu de son statut, se retrouve balancé dans une Amérique qui en prend salement pour son grade, Baron Cohen n’épargnant absolument PERSONNE (écolos, végétariens, politiques…) et fuyant le conventionnel et le bien-pensant. Cela donne des scènes très drôles même si le liant manque un peu pour cimenter le tout. Dommage aussi que le film cède trop souvent à la maladie du « gag de trop » (gags de répétition souvent trop longs) qui alourdit parfois l’ensemble. Mais le film s’avère souvent très juste dans son analyse de notre vision très occidentale de la Démocratie dans un monologue final assez savoureux.

 

On est finalement surpris par « l’intelligence » du propos au milieu de tant de désinvolture et de grossièretés, même si ce sontles gags « no limit » qu’on retiendra et qui resteront la plus grande qualité d’un film certes bancal mais efficace.

 

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