"Lock out" *

Nouvelle production EuropaCorp, et donc co-écrit par Luc Besson (aïe), "Lock out" débarque sans quasiment aucune promo, et pour cause : le film, qui a des ambitions de SF, est pourvu d'un budget dérisoire pour le genre (30 M$). Mais il marque quand même le retour de Guy Pearce enfin à nouveau en tête d'affiche, après avoir enchaîner des rôles secondaires à la suite du succès de monumental "Memento" (2000).

Autant le dire tout de suite; à vouloir faire un blockbuster avec un budget de série B... et bien on arrive à faire de la série B, c'est tout. Car dès la scène d'intro le manque cruel de moyen, notamment au niveau des effets spéciaux, se fait sentir. Digne d'une cinématique d'un (mauvais) jeu vidéo, on sent déjà qu'on part sur de mauvaises bases. Et le film, tout le long, va souffrir du sous-dimensionnement de sa production ; de décors cheaps aux scènes spatiales un peu ridicules, le film visuellement déçoit.

Mais finalement ce n'est pas grand chose par rapport à l'histoire elle-même, sorte de resucée de "Die hard" dans son histoire d'homme infiltré malgré lui dans un batiment pris en otage, mais aussi (et surtout) pour cette constante imitation de John MacLane (jokes en séries, cigarettes à la bouche) du personnage principal, un peu sur-joué par Guy Pearce un peu cabotin. Tout manque d'inspiration, et le film ne fait que recycler (en moins bien) des idées 1000 fois vues. Et je passe sur les aberrations du scénario qui va même (SPOILER) jusqu'à essayer de faire passer la charmante Maggie Grace pour un homme... What's the fuck?!

Le film résume en lui-même la philosophie d'EuropaCorp qui mondialise à outrance son cinéma (ici production française, réalisateurs irlandais, tourné en Serbie) sur des idées toujours recyclées, livrant souvent des productions bas de gamme et rarement inspirées.

De la SF carton-pâte.