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16 octobre 2014 4 16 /10 /octobre /2014 18:20

http://fr.web.img4.acsta.net/r_640_600/b_1_d6d6d6/pictures/14/09/18/14/58/418353.jpgLes adaptations des Young Adults Novels (littérature ado devenu un genre en soit) se multiplie ces dernières années ; il y a eu bien sûr la saga « Harry Potter » (qui en soit peut être considéré comme tel) mais il y a eu surtout la grande vague « Twilight » (je ne m’étendrai pas ici sur la qualité globale de la saga…) qui a généré des ersatz en série ; la saga « Hunger games » qui peine à décoller, « Divergente », « Numéro 4 »… Bref un bon nombre de films gentiment SF mais souvent trop marqué par une codification du monde ado assez… lourde. Affirmation de soit, intégration à un groupe, mais surtout (trop souvent) bluettes adolescentes pénibles et scénarios à rallonge pour mieux exploiter le juteux filon (les derniers chapitres en 2 parties c’est la mode). Bref le Young Adult movie est un genre qui a dû mal à s’affirmer au-delà de sa cible. « Le labyrinthe » arrive donc à un mois de la sortie de Hunger games 3 – part1, et propose (lui aussi) un concept d’enfermement en mode survival. Oui ça ressemble à « Hunger games », oui l’affiche et la BA ratisse clairement du côté des ados… Oui mais c’est un premier film (du jeune réal Wes Ball) alors on donne sa chance et on espère ne pas trop se faire chier. Bonne pioche.

 

Alors on ne va pas se le cacher, le film commence de manière assez convenue pour le genre, mais au moins il ne s’embarrasse pas d’une intro pénible, il entre directement dans le vif du sujet puisque notre héros Thomas est balancé directement dans cette prison à ciel ouvert sans savoir où il est, ni d’où il vient. De ce côté (et pour plein d’autres aspects plus tard) le film se penche plus du côté de « Lost » et permet d’intriguer dès le départ le spectateur. La présentation après est classique : le mentor et doyen qui présente l’univers et ses codes pompeux… C’est quoi cette manie dans ce genre de « Teen SF » de vouloir catégoriser les personnes en groupes sociaux ?! Ici il y a le groupe des « bâtisseurs » (un brin limité actuellement… oui oui c’est dit comme ça…), le groupe des « trancheurs » (l’abattoir), des cuistots etc… et enfin des « coureurs », le groupe d’élites tendance quater-back du lycée. Bon admettons. Bien sûr notre héros va devoir s’affranchir de ce cloisonnement, briser les règles (on est dans la parabole sur l’adolescence encore une fois) et s’affirmer en tant que leader pour pouvoir vaincre le mystérieux Labyrinthe. Ce qui est bien c’est qu’encore une fois le film va à l’essentiel ; non pas qu’il privilégie l’action (il n’y en a pas tant que ça au final) mais il privilégie toujours l’efficacité de la narration sans esbroufes inutiles (contrairement à « Hunger Games » assez pénible dans les scènes de « jeu »). Du coup Thomas se retrouve assez vite dans le fameux labyrinthe pour tenter d’en démêler les mystères. Et franchement le film dose parfaitement la part d’intrigue de son script et son l’efficacité de ses scènes en excluant (ooo miracle) toute histoire d’amour, de trio amoureux, de sentiments adolescents qui polluent souvent le genre.

 

http://fr.web.img5.acsta.net/r_640_600/b_1_d6d6d6/pictures/14/09/25/16/27/465563.jpg

 

Sans trop dévoiler les enjeux et issues, le film a le mérite d’amorcer des lignes narratives assez mystérieuses (et donc excitantes) tout en les concluant (du moins en partie) dans le même film. Pas de teasing qui s’étend sur plusieurs chapitres à la manière de « Lost ». Alors oui cela amène forcément sur une suite, mais au moins des réponses sont apportées et le film peut fonctionner intrinsèquement (même si on a vraiment envie de savoir la suite). La réal fraîche de Wes Ball est efficace sans trop en faire, la direction artistique globale est solide et le jeune acteur Dylan O'Brien (repéré sur une chaîne Youtube) est plus que convaincant. Bref le film est vraiment de bonne facture pour un film SF pas révolutionnaire mais franchement frais et efficace.

 

A mi-chemin entre "Lost" et "Hunger Games", le film évite les poncifs du Young adult movie et privilégie l’efficacité de la narration en donnant suffisamment de réponses aux mystères posés. Un film SF finalement assez solide et frais. Une bonne surprise.

 

Film vu en VOST, Pathé Boulogne, Salle 1

Fiche Allocine

Fiche IMDB

 


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