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23 octobre 2012 2 23 /10 /octobre /2012 18:40

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Depuis la sortie de la bande annonce, voilà quelques mois maintenant, le film intriguait. Voyez plutôt ; un jeune couple traverse une période orageuse à cause d'un ours en peluche rendu vivant depuis l'enfance du héros mais qui désormais boit, fume et ramène des strip-teaseuses à la maison... Difficile de cerner de prime abord un film qui pouvait aussi bien ressembler à une romcom tendance trashouille ou à un "American Pie" tendance Bisounours... Sauf que le tout est mis en boîte (et en son - la voix de Ted) par Seth MacFarlane, auteur des "Griffin", qui signe là son premier long métrage. L'attente fût insoutenable (le film est sorti fin juin aux USA) mais Ted pointe enfin le bout de sa truffe dans nos contrées.

 

Là où bon nombre de BA sont un peu trop bavardes et "spoil-euses", celle de "Ted" (réussie de surcroît) a le mérite de ne (quasiment) rien révéler sur la nature de l'intrigue. Voilà déjà une très bonne surprise qui laisse alors le spectateur découvrir par lui-même un script pas si attendu que ça. Car le film ne s'encombre pas de théories pompeuses ou de justifications bavardes ; il assume sans complexe l'absurdité de son postulat (le nounours qui parle) que finalement tout le monde a fini par accepter et, le pire, à oublier. Dans un monde où on crée des célébrités éphémères avant de les zapper, Ted évolue donc en citoyen lambda. Fallait oser.

 

Et c'est bien là le mot d'ordre du film; oser tout, ne jamais faire de concession (l'ours apparaissant parfois carrément obscène, s'essaye à la coke), sortir des dialogues affûtés et couillus avec un sens pointu de la vanne, s'inspirant du meilleur du ciné des Farrelly ou, j'aime moins, de Apatow. Mais paradoxalement jamais le film ne vire dans la vulgarité pubère d'un "American Pie" grâce à une maturité rare pour le genre ; jamais le rôle féminin n'est relayé à un gadget ou à la "méchante", la notion de couple et d'acceptation des qualités et des défauts l'autre est traité de manière adulte et jamais démonstrative. Le film parle évidement, au travers de cet ourson si encombrant, du choix de grandir et de mûrir. C'est parfois touchant sans qu'on ne s'y attende vraiment via une intrigue pas si secondaire que ça et qui met son grain d'aventure au film. Sorte de "Toy Story" du trentenaire, le film, en s'appuyant sur une écriture fine et de nombreuses références de sous-culture 80's, s'impose comme la comédie de l'année et comme le film du moment (surtout en cette période morose au cinéma).

 

"Ted", un ourson qui nous veut du bien.

 

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