Navrant de bout en bout, le film représente tout ce qui ce fait de pire quand le cinéma hexagonal essaye de se prendre pour une grosse prod US (cf l'affiche la copie de "The american" ça en dit long - je sais je m'acharne) sans s'en donner les moyens.
Là où le récent "A bout portant" de Fred Cavayé réussissait à faire un véritable film de genre qui réunissait des talents à tous niveaux (Acteurs/réal/scénario), ici c'est tout l'inverse. Jean-Christophe Grangé nous livre un scénario alambiqué et improbable (du pur Grangé quoi) mais surtout plat et sans action, les acteurs sont toujours à côté de la plaque (les pauvres sont servis avec des dialogues tellement ineptes qu'ils ne peuvent pas en tirer grand chose), la lumière est plate et terne, mais c'est surtout la réalisation qui fait défaut tout le long, Frédéric Schoendoerffer n'assurant sur aucun tableau, faisant des fautes grossières de mauvais gout en essayant de faire "stylé à la Jason Bourne" sans en avoir le talent (il a déjà prouvé par le passé qu'il n'en avait que pour son premier film, il a ensuite enchainé les navets et raté les 3 derniers épisodes de Braquo).
Le tout ressemble à un (mauvais) épisode de Julie Lescault, éclairé par le chef op de Derrick et réalisé par un étudiant qui découvre la caméra en voulant se la jouer à la Greengrass.
Un désastre.