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2 décembre 2014 2 02 /12 /décembre /2014 19:20

http://fr.web.img5.acsta.net/r_640_600/b_1_d6d6d6/pictures/14/10/20/18/02/332744.jpgPremier film de Dan Gilroy (scénariste du dernier, et passable, "Bourne"), ce "Nightcrawler" (titre original) a vu sa promo fortement centré sur l'estampillage "par les producteurs de Drive". Et ce n'est pas le choix du titre "français" "Night Call" (titre phare de Kavinsky dans la BO de "Drive") qui fera dire le contraire. Alors coup de com' opportuniste? Ou coup de pub maîtrisé? Un peu des 2 peut-être...

 

C'est un Jake Gyllenhaal amaigri qui campe notre héros ; un type un brin loser, mais surtout un brin déséquilibré. Car c'est peut-être là la première erreur du film ; nous dire, dès la première scène, que notre "héros" n'en est pas un. Il rompt alors toute empathie avec lui dès le départ. Ce qui pourrait être en soit intéressant certes. Mais du coup le spectateur sachant qu'il ne peut pas lui faire confiance, s'attend à ses dérapages futurs. Hors, ceux-ci sont trop discrets ou sans enjeux pendant les 2 premiers tiers du film ; pas bien méchant, on sent pourtant qu'il va basculer... Mais cette bascule est trop tardive. De ce fait la majeure partie du film manque d'enjeux, l'arc narratif le plus intéressant (le crime dans la villa) n'arrivant que très tard. En attendant de véritablement entamer le cœur de l'intrigue, le film livre une critique acerbe sur la TV et les chaînes d'actus US, même si cette critique manque souvent de finesse, et ne parle pas non plus de le problématique Internet qui catalyse encore plus cette boulimie d'info continue... On suit donc les différentes aventures de notre pseudo-journaliste sans grande passion ; heureusement que le jeu de Gyllenhaal sait retenir notre attention, il est la véritable force du film et prouve encore une fois le panel de son talent. Dommage que les 2nds rôles soient, eux, sous (ou mal) exploités ; entre la journaliste véreuse caricaturale et "l'associé" qui n'apparaît que quand le film en a besoin (non mais quel erreur, on éprouve aucune empathie pour lui tellement il est accessoire...).

 

http://fr.web.img3.acsta.net/r_640_600/b_1_d6d6d6/pictures/14/10/08/12/20/095898.jpg


Côté réal, rien de bien passionnant non plus. Souvent passe-partout sans véritable inspiration, elle ne permet jamais au film de se démarquer. Pour l'ambiance L.A. by night, on se re-mattera "Collateral" de Mann ou "Drive" de N. Winding Refn. Mais franchement ici ce n'est pas le même calibre. Pire le montage ne cesse de saborder toute espèce d'efficacité que le film essaye de mettre en place. De scènes de dialogues trop longues (trop de redites avec son associé) à des ellipses foireuses, le film s'équilibre mal. Du coup le film ne décolle jamais, et réussit même à foirer sa fin (non mais c'est quoi cet épilogue et géné de fin??).


Sans être foncièrement un mauvais film, ce "Night call" se foire sur quelques détails malheureux qui déséquilibrent le film. Pire, il n'arrive jamais à trouver son rythme et son ton (humour noir, drame, brulôt sur les médias d'aujourd'hui...). On se consolera avec la magistrale interprétation de Gyllenhaal et quelques scènes bien senties... Un film qui aurait mérité mieux.

 

Film vu en VOST, Pathé Boulogne, Salle 4

Fiche Allocine

Fiche IMDB

 


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