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30 mars 2014 7 30 /03 /mars /2014 17:36

http://fr.web.img3.acsta.net/r_640_600/b_1_d6d6d6/pictures/14/01/15/12/03/470425.jpgGeorges Clooney, le réalisateur, nous avait laissé avec « Les marches de pouvoir » en 2011 avec ce qui était, pour moi, son meilleur film ; analyse acerbe de la politique de son pays bien (sillon exploité depuis dans la série « House of cards ») le film était une véritable claque au niveau de l’écriture et du propos. 3 ans plus tard il revient avec un film de guerre historique narrant l’épopée d’un groupe de marines envoyés sauver (ou ce qui pouvait encore l’être) les tableaux et œuvres subtilisés (ou sur le point de l’être) par l’empire nazi. Pour cela il a convié tout un tas de potes à lui pour créer ce qui s’avère être le casting le plus excitant depuis la série « Ocean’s ». Un réal talentueux, un casting monumental, un sujet en or ; si on tenait là le film de guerre de l’année ?

 

Ah non ?

Mais pourquoi ?

 

Bon alors je ne vais pas refaire le « Monuments men » - bashing qui est à la mode depuis la sortie du film. J’ai vu le film en première semaine et j’ai eu besoin de recul pour écrire ces lignes. Soyons clairs ; le film n’est pas bon. Il n’est pas mauvais non plus. Et c’est d’autant plus énervant. Je m’explique ; en fait au lieu d’un film, Clooney nous livre une succession de séquences qui sont, intrinsèquement, souvent bonnes. Belle lumière, jolis choix de cadrage (l’attaque de l’église) et dialogues bien sentis qui fait bien ressortir l’aspect film de pote. Oui mais voilà, ce n’est pas un film de potes, le sujet ne peut pas être traité avec légèreté comme le film se l’autorise parfois ; on peut comprendre la volonté de montrer la vie de tous les jours de nos soldats qui doivent déconner pour continuer, mais pour cela il faut aussi contre-balancer dans d’autres séquences. Et là dessus, le film se plante royalement.

 

http://fr.web.img5.acsta.net/r_640_600/b_1_d6d6d6/pictures/210/456/21045695_20131002093555356.jpg

 

Il y a peu de liant entre les séquences qui s’enchaînent sans véritablement situer l’avancé des histoires (celle avec un « h » et celle avec « H »), ni situer l’aspect géographique. De même les personnages manquent de substances et de caractérisation et le film les laisse un peu sur la touche de ce point de vue. Ces raccordements inter-séquences sont souvent, en plus, lourds ; voix-off trop pesante et au ton trop moralisateur, doublé d’une musique inadequat. Je parle (à tort) trop peu de la musique, mais ici elle n’est incroyablement jamais dans le ton et trop didactique. Souvent trop mélo elle crispe et chasse toute émotion, mais pire ; elle est parfois limite guillerette et légère sur un film pourtant lourd de sens. C'est pourtant Alexandre Desplats qui opère, mais franchement c'est raté. A l'image de ce problème, le film n’est jamais dans le ton, comme à côté de sa partition constamment. Il s'autorise en plus un discours pompeux sur les valeurs qu'il véhicule, et la complexité du sujet (à savoir le débat sur les morts générés pour sauver sauver l'Art) est traitée sans subtilité ni réflexion profonde.

 

Comme crispé par son sujet, hésitant entre le film de potes léger et le film de guerre lourd en sens, Clooney passe à côté de son film en réussissant constamment à être à côté de la plaque. Le film est néanmoins sauvé de la débâcle par des séquences inspirées, à prendre intrinsèquement. Mais cela ne suffit pas pour prétendre à être un bon film. Monumental gâchis.

 

Film vu en VOST numérique, Pathé Boulogne

Fiche Allocine

Fiche IMDB

 

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