Overblog
Editer l'article Suivre ce blog Administration + Créer mon blog
15 juin 2013 6 15 /06 /juin /2013 16:45

20455360.jpg-r_640_600-b_1_D6D6D6-f_jpg-q_x-xxyxx.jpg

Alors soyons clair ; de base jamais je ne serais aller voir ce film. Si ce n'est le nom de PEF à la réalisation (et encore... au vue de son cursus dans le domaine ce n'est pas très excitant), tous les feux étaient au rouge. Une adaptation de BD issue du "Journal de Mickey", l'énervant Kev Adams en tête d'affiche et le encore plus énervant Christian Clavier dans les seconds rôles... Mouais. Mais tracté en salle par mon petit frère et ma petite sœur d'une dizaine d'années (donc public cible de l'ouvrage) me voilà donc en salle devant le film français qui cartonne en ce moment (près de 4 millions de spectateurs, rien que ça).

 

Alors pas évident de juger une œuvre dont on n’est clairement pas la cible. On peut déjà dire, au vue de l’hilarité en salle de certains, que les enfants, eux, sont clairement adeptes du délire donc en ça le film est une réussite. Pour les autres c’est autre choses… Le film est désordonné dans sa construction, et de fait inégal. On notera quand même certains bons passages dont (étonnement) ceux avec un Clavier à l’opposé de l’excité énervant qu’il a l’habitude d’incarner. Certes c’est souvent potache, mais comme le style s’apparente ici à de la BD cela reste justifié. Dans l’ensemble quand même le niveau reste assez basique, ne s’élevant jamais au dessus d’un cumul d’histoires de Toto sur 1h30. Et comme ces blagues volatiles, on oubliera la totalité de ces gags dans la ½ heure qui suivra le film. Le film s’apparente à un « Sous-doués » version 2.0 ; il se fait plaisir à railler les profs et le système éducatif, et surtout fait la part belle à la triche et à la paresse, en faisant de la médiocrité la clé finale, salvatrice, de son film. Bizarre.

 

20479848.jpg-r_640_600-b_1_D6D6D6-f_jpg-q_x-xxyxx.jpg

 

Car à force de se servir de cancres en tant que héros, le film devient lui aussi le mauvais élève cinématographique en foirant complètement la trame de la fin de son film, surtout qu’il utilise ce concept en twist final <<ATTENTION SPOILER>> En effet quand on réfléchit, le lycée est sauvé grâce à Boulard qui est viré ; selon le film, le fait qu’il soit viré fait passer le taux de réussite à +de 50 %. Sauf que… non. De 49 sur 100 élèves, le nombre passe à 49 sur 99… soit 49,5%. Le lycée n’est donc mathématiquement pas sauvé logiquement. <<FIN SPOILER>> Bref c’est quand même con de baser toute la fin de film sur une erreur de maths. Pas si paradoxal pour un film qui fait de l’échec de son héros la réussite de la mission.

 

Le film, qui devrait être interdit au plus de 12 ans, accumule des faiblesses regrettables mais plaira sûrement aux adeptes de la BD et de comédie légère. Mais ça n'excuse pas la légèreté de l'écriture ni même les erreurs grossières. On prend notre stylo rouge pour raturer ces erreurs, et on marque "passable" sur une copie d'un élève peu soigneux certes, mais attachant dans sa démarche.

 

Film vu en numérique, Gaumont Aquaboulevard

Fiche Allocine

Fiche IMDB

 

Partager cet article
Repost0

commentaires

Présentation

  • : CinéGuitt
  • : Passionné de ciné, technicien audiovisuel dans la vie, je viens ici lâcher mon avis sur les films à la sortie de la salle pour pouvoir en discuter et en débattre via vos comm'. Critiques, discussions, débats sont les bienvenus.
  • Contact

Suivre le blog

facebook twitter2 rss

Recherche